Réagir à un nouveau diagnostic

Ce que tu pourrais ressentir après l’établissement d’un diagnostic.

Lorsqu’une personne proche de toi reçoit le diagnostic d’une maladie chronique, qui limite son espérance de vie ou qui met sa vie en danger, il est possible que tu ressentes un éventail d’émotions qui peuvent être bouleversantes, dont le déni, la colère, la culpabilité, l’anxiété et le stress. En plus de t’inquiéter à l’égard de ton proche, tu pourrais également t’inquiéter sur les répercussions de ce diagnostic sur ta propre vie à mesure que tu t’adaptes à ton nouveau rôle d’aidance naturelle.

Réactions émotives

Le déni est une façon de supporter des réalités qui font mal. D’une certaine manière, une courte période de déni peut être utile, car elle donne le temps de composer avec un trop-plein d’émotions causé par la nouvelle.

La colère est une réaction courante à une situation qui semble parfaitement injuste. Tu pourrais donc vivre de la colère envers la maladie elle-même, contre les professionnelles et les professionnels de la santé, ou même contre tes parents et tes amies et amis qui ne comprennent pas ce que tu vis. Certaines personnes se mettent en colère plutôt que d’exprimer des émotions, comme la peur ou la tristesse. Tu pourrais rassurer tes proches, tes amies et tes amis et leur expliquer que si tu parais fâchée ou fâché ou maussade par moments, ce n’est pas à eux que tu leur en veux.

L’anxiété est un sentiment de malaise ou d’inquiétude. Le stress est pour notre corps un moyen de réagir à quelque chose qui nous semble dangereux ou menaçant. L’anxiété et/ou le stress sont des réactions normales à un diagnostic.

La culpabilité est une émotion courante que ressentent de nombreuses personnes aidantes naturelles. Tu pourrais t’en vouloir d’être en bonne santé alors que la personne dont tu t’occupes est malade, ou te sentir coupable de ne pas pouvoir l’aider à se sentir mieux. N’oublie pas que tu n’es pas responsable de l’apparition de la maladie ou du rétablissement de la personne malade.

Le soulagement est une autre émotion que ressentent certaines personnes, ce qui peut porter à confusion. Beaucoup de personnes se sentent soulagées, car le diagnostic confirme ce qu’éprouve la personne aidée et, souvent, un diagnostic permet d’établir un plan d’action clair.

Conseils pour t’aider à faire face à la situation

Renseigne-toi

Après l’établissement d’un diagnostic, tu pourrais avoir besoin de prendre du temps pour t’adapter à la nouvelle. Tout le monde a des expériences et des réactions différentes. Quand tu seras prête ou prêt, renseigne-toi autant que possible. Lorsque possible, accompagne ton proche à ses rendez-vous médicaux et prépare une liste de questions destinées à l’équipe soignante. Fais des recherches sur l’affection ou la maladie, ce à quoi il faut s’attendre et les moyens d’y faire face. Consulte nos conseils pour trouver des informations crédibles. Tu peux aussi communiquer avec notre ligne d’assistance disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 en composant le 1 833 416-2273 (CARE) pour obtenir de l’aide ou des ressources.

Parles-en

Parler avec d’autres personnes peut t’aider à t’adapter à la nouvelle situation et peut constituer la première étape de l’obtention de soutien affectif et pratique. De nombreuses personnes trouvent plus facile de parler à un tierce partie, c’est-à-dire une personne qui ne te connaît pas et qui ne connaît pas la personne dont tu t’occupes, comme une conseillère ou un conseiller ou une travailleuse sociale ou un travailleur social. D’autres jeunes personnes aidantes naturelles peuvent aussi être une excellente source de renseignements, de conseils et de soutien affectif. Rejoins notre groupe de soutien par les pairs. (en anglais seulement)

Communique au sujet du diagnostic

Une stratégie pratique que tu peux utiliser est de faire part de la nouvelle à quelques personnes clés et de leur demander de faire l’annonce. Comme le diagnostic aura des répercussions sur un grand nombre d’aspects de ta vie, tu pourrais vouloir en faire part à tes enseignantes et tes enseignants. Il est possible qu’elles et qu’ils puissent reporter des échéances ou t’aider à obtenir de l’aide. Tu pourrais également vouloir aviser ton employeur du changement à ta situation familiale, afin de détermine si un horaire plus assoupli serait possible.

Il est important que tu saches que c’est à toi de décider des renseignements que tu désires divulguer et à qui. Par exemple, tu pourrais simplement dire qu’une ou qu’un proche ou qu’une amie ou qu’un ami a reçu un diagnostic de maladie chronique et que cette personne aura besoin de ton soutien, ce qui risque d’avoir une incidence sur tes études ou ton travail de temps à autre.

Obtenir de l’aide:

  • Communique avec ConnexOntario pour obtenir gratuitement des renseignements sur les services de santé destinés aux personnes qui ont des problèmes de maladie mentale ou de consommation d’alcool ou de drogue en visitant le site connexontario.ca ou en composant le 1 866 531-2600. Ce service est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
  • Communique avec Jeunesse J’écoute, en visitant jeunessejecoute.ca, en composant le 1 800 668-6868 ou en textant le 686868. Ce service est disponible en tout temps et offre un soutien par texto, par téléphone ou par clavardage.
  • Communique avec d’autres jeunes aidantes naturelles et aidants naturels de notre groupe de soutien par les pairs en ligne (en anglais seulement) ou prends part aux conversations sur notre forum en ligne.
  • Appelle notre ligne d’assistance disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ou écris-nous via notre service de clavardage en direct pour trouver des ressources dans ta collectivité.

Sources :

www.als.ca/fr

http://www.als411.ca/eng/teens/When_Your_Parent_Has_ALS.pdf

https://cancer.ca/fr/

https://cancer.ca/fr/living-with-cancer/coping-with-changes/your-emotions-and-cancer